Conflux Zhang Yuanjie : Blockchain publique est l'avenir du Web3 en Chine
En tant qu'entrepreneur dans la Blockchain publique Web3 en Chine, Zhang Yuanjie, co-fondateur de Conflux, estime qu'il existe de nombreux malentendus concernant l'industrie Web3 en Chine.
"Web3 est la cryptomonnaie, la Chine n'autorise pas la cryptomonnaie", donc il n'y a pas de Web3 en Chine. De tels propos sont répandus, mais la cryptomonnaie n'est pas Web3, c'est juste une application phare dans l'écosystème actuel de Web3. Selon Zhang Yuanjie, la raison de cette perception est davantage due au fait que "les personnes liées à la cryptomonnaie détiennent un pouvoir de parole et de domination au sein de la communauté actuelle des utilisateurs de Web3".
Et selon lui, l'affirmation selon laquelle "les chaînes de consortium domestiques sont conformes, tandis que les chaînes publiques ne le sont pas" est une grande méprise. "Il n'existe aucune politique disant que la technologie des chaînes publiques est interdite dans le pays. Les autorités de régulation nationale ont laissé quelques opportunités pour avancer prudemment dans ce domaine, c'est aussi la raison pour laquelle nous pouvons travailler normalement ici." Quant à la prévalence des chaînes de consortium, il pense que c'est complètement le comportement des grandes entreprises d'Internet de l'ère Web 2.0 cherchant à s'approprier le discours sur la blockchain, car "la chaîne de consortium est une version déguisée de base de données centralisée, représentant une technologie obsolète, et est la continuité des îlots de données et des oligopoles de données du passé de l'Internet."
Concernant la tendance actuelle des collections numériques, le marché chaotique des cryptomonnaies et l'industrie DeFi, Zhang Yuanjie estime que tout cela ne représente pas le véritable Web3. "Ce à quoi ressemble vraiment Web3 n'a pas encore été présenté, il n'y a actuellement que des idées et des éléments philosophiques sous-jacents, cela n'a pas encore été concrétisé."
Qu'est-ce que le concept de Web3, qui sont les utilisateurs de Web3, et comment les startups Web3 devraient-elles se développer dans le pays ? Lors de cette interview, Zhang Yuanjie a également abordé de nombreux sujets, ce qui nous a beaucoup appris.
On peut dire qu'avant de lire cet article, toutes vos compréhensions de Web3 pourraient être erronées.
Points clés de cet article :
Actuellement, l'Internet est dominé par de grandes entreprises qui monopolisent les données, formant ainsi des îlots de données. Le coût du trafic devient de plus en plus élevé, et les données personnelles sont réparties entre quelques grandes entreprises, rendant les opportunités d'entrepreneuriat sur Internet de plus en plus rares, et l'ensemble du secteur est bloqué. Je pense que Web3 a en fait des opportunités.
Si aucune application avec des millions d'utilisateurs actifs par jour, voire des centaines de millions, n'est encore apparue, je pense que l'ère du Web3 n'est pas encore arrivée et que le concept de Web3 n'a pas été réellement décrit.
Ceux qui parlent toujours de tokens et d'économie des tokens sont en fait tombés dans le piège de l'argent, et ne se soucient plus des besoins les plus essentiels de la vie quotidienne humaine. Ils ne partent plus des besoins des utilisateurs, mais concentrent toute leur attention sur comment créer rapidement de la richesse et en récolter les fruits.
Dans le monde entier de la blockchain, la véritable décentralisation n'a jamais réellement existé, c'est plutôt un processus de désintermédiation.
Penser que les chaînes de consortium sont conformes, tandis que les chaînes publiques sont non conformes, est en réalité une mauvaise interprétation des lois nationales, confondant certaines campagnes de communication des grandes entreprises d'Internet avec des lois et règlements nationaux.
Pour que le Web3 devienne mainstream et atteigne davantage d'utilisateurs d'Internet, il doit trouver un endroit sur Terre pour s'installer, conforme aux lois et règlements locaux ainsi qu'aux réalités nationales.
Web3 n'est qu'un composant technique de l'entrepreneuriat sur Internet, ce n'est pas tout, ne renversez pas l'ordre des choses.
État actuel de l'écosystème des blockchains publiques en Chine
Conflux est une Blockchain publique, c'est-à-dire l'infrastructure de base du Web3. On peut le considérer comme un registre distribué décentralisé, principalement utilisé pour l'émission d'actifs numériques. La théorie de développement de Conflux a été établie en 2018, après 2 ans de recherche et développement, elle a été lancée et fonctionne depuis plus de 2 ans sans aucune interruption, ayant également réussi plusieurs fork majeurs.
Conflux se concentre principalement sur l'écosystème Web3 national, avec déjà plus de 8 millions de collections numériques émises sur Conflux, plus de 3 millions d'utilisateurs indépendants, ayant servi plus de 300 marques IP, et incubé plus de 70 entreprises réparties dans les domaines des collections numériques, du Web3 et des infrastructures.
L'année dernière, après que la banque centrale a publié un document pour retirer les transactions de cryptomonnaie, avec la clarification des politiques, les opportunités pour les entrepreneurs sont également devenues claires. De plus, avec la popularité des objets de collection numériques ces deux dernières années, de nombreuses entreprises ont commencé à expérimenter dans le domaine du Web3, ce qui est également une des raisons pour lesquelles notre écosystème a connu un développement relativement rapide cette année.
Récemment, Jay Chou a lancé des boîtes mystères dans le métavers, contenant un morceau qui n'avait jamais été publié auparavant, intitulé "Métro de New York". Les boîtes mystères ont rencontré un grand succès et ont même fait les tendances sur Weibo, ce qui constitue un exemple typique de l'accessibilité des actifs numériques au grand public.
McDonald's Chine a émis des objets numériques destinés à ses employés internes via Conflux ; le Journal de la Libération a créé des objets numériques à partir de combinaisons aléatoires de ses premières pages au fil des ans, les offrant gratuitement aux lecteurs. Nayuki's Tea a lancé l'année dernière une carte de prévente pour des personnages numériques et a également mis des objets numériques sur Conflux, avec des ventes de près de 200 millions de RMB en trois jours.
De plus, il y a eu des collaborations avec certaines marques automobiles, de sport et de la culture geek, comme Ford Mustang, Qin Shi Mingyue, etc., qui ont toutes fait des essais dans le Web3.
Le domaine des collections numériques est déjà très mature, cependant, l'ensemble du marché est en phase de contraction, de nombreuses entreprises explorent activement comment combiner les collections numériques avec le marketing, les réseaux sociaux et l'économie collaborative.
Prenons un exemple lié au marketing. L'application de collection numérique TaoPai, incubée sur Conflux, a lancé une série de collections numériques d'avatars appelée "Les Amis de Kaozai". Cette marque a collaboré avec une petite marque de mode française pour concevoir des vêtements qui ont été présentés lors de la Shanghai Fashion Week et ont attiré l'attention des acheteurs qui souhaitent passer des commandes pour une vente hors ligne. Ainsi, les utilisateurs possédant des avatars sur ces vêtements recevront automatiquement des dividendes des ventes de la propriété intellectuelle. De plus, lorsque les vêtements seront produits, tous les détenteurs d'avatar deviendront automatiquement des franchisés, avec une part de bénéfice plus élevée que les autres. Ils peuvent participer à la distribution via un mini-programme. Étant donné qu'ils doivent payer la totalité à l'avance, ils peuvent directement obtenir des commissions. Ensuite, le fabricant produira les vêtements en fonction des commandes. C'est un modèle typique de C2M (Customer-to-Manufactory), sans inventaire, avec 100 % de prépaiement. De plus, il utilise un concept de marketing décentralisé et s'associe à des biens physiques, ce qui correspond à la tendance économique en Chine qui consiste à "promouvoir le réel par le virtuel".
Il existe également des mécanismes combinant le social, par exemple certaines entreprises proposent : détenir un NFT permet d'accéder à un groupe d'utilisateurs, et en le vendant, on est automatiquement retiré du groupe ; détenir un NFT permet de soumettre des propositions et de voter, transformant ainsi les objets numériques en billets d'entrée ou en badges pour rejoindre une organisation. Cela peut également être associé à des événements en personne, servant de passe pour la communauté.
Il y a aussi de nombreuses entreprises qui souhaitent placer des actifs de données sur Conflux, par exemple, "Black Myth: Wukong" a mis en vente publique le modèle 3D de ses objets de jeu en tant qu'actifs numériques.
Il y a aussi la création de contenu collaborative, où je n'ai pas encore vu de bons exemples. Cependant, des marques IP comme Happy Mahua et Wan Wan Mei Xiang ont déjà collaboré avec des entreprises de l'écosystème Conflux, essayant d'attirer davantage d'entrepreneurs à participer à leur économie de créateurs. L'économie des créateurs est une partie très importante de l'ensemble d'Internet. Par exemple, les droits d'auteur de la musique sont maintenant essentiellement monopolisés par QQ et NetEase Cloud Music, ce qui rend difficile pour les producteurs de musique de niche de générer des revenus. Ce problème peut-il être résolu grâce aux NFT et à la philosophie de la Blockchain publique ? C'est quelque chose que j'attends avec impatience.
En 2018, lorsque j'ai rejoint ce secteur, il n'y avait pas encore cette notion de Web3, ce n'était pas non plus un sujet d'intérêt général. À l'époque, je travaillais dans une institution financière traditionnelle et je pensais que mes talents n'étaient pas pleinement exploités. Mon bon ami, le professeur Long Fan, a dit qu'il voulait réaliser un projet de Blockchain publique. J'apprécie vraiment cette opportunité d'entrepreneuriat, mais à l'époque, de nombreux ICO (émissions de jetons) notoires provenaient de la Blockchain publique, et l'ensemble du secteur avait perdu confiance dans la technologie blockchain, ce qui me laissait un peu perplexe.
Il y a plusieurs raisons qui m'ont conduit à prendre la décision finale de me lancer dans l'entrepreneuriat.
Tout d'abord, il y a la finance ouverte, ou finance décentralisée (Defi), qui est fortement liée à mon parcours financier. Je suis également très intéressé par ce sujet.
À ce moment-là, j'ai également réalisé que lorsque les données des serveurs des entreprises centralisées ou des entreprises Web 2.0 deviennent des étiquettes de données publiques, ces données peuvent être récupérées et analysées par n'importe quel tiers ou développeur neutre. Sur cette base, il est possible de développer une infinité de services Internet sans barrière ni contrôle d'accès pour les utilisateurs. Les utilisateurs peuvent maximiser la valeur qu'ils génèrent sur Internet, sans être exclusifs à une seule entreprise.
Cette idée de Web3 me fait croire fermement que l'industrie a en effet un avenir, et représente absolument une direction technique avancée. Par la suite, lorsque les gens ont plaidé pour le Web3, ce concept a également été expliqué plus clairement.
À l'heure actuelle, sur Internet, les grandes entreprises monopolisent les données, formant autant d'îlots de données, le coût du trafic devient de plus en plus élevé, et les données personnelles sont partagées entre quelques grandes entreprises, rendant les opportunités d'entrepreneuriat sur Internet de plus en plus rares, l'ensemble du secteur étant dans une impasse. Je pense que le Web3 a en réalité des opportunités, de plus en plus d'entrepreneurs commencent également à entrer dans ce domaine.
En 2018, le concept de Web3 n'était pas encore largement accepté, et c'était justement le début du marché baissier de la blockchain, une période de prolifération des ICO, où la perception de l'industrie de la blockchain était celle d'une industrie de fraude. Bien que l'on sache que la technologie blockchain est un symbole de progrès, personne ne savait dans quel contexte elle pourrait être appliquée, et à cette époque, il n'y avait pas encore d'écosystèmes comme DeFi.
Et quand je parle aux investisseurs, je ne parle pas de la logique du Web3, mais plutôt des concepts de la blockchain publique comme Didi et Meituan, ainsi que de l'économie collaborative et des réseaux de paiement. Les investisseurs ont de grandes réserves sur cette question elle-même, et nous, en tant que fournisseur d'infrastructures, n'avons pas non plus de confiance quant à la direction que prendra l'écosystème à l'avenir.
Ensuite, c'est parce que la vague de fraudes liées aux ICO a terni l'avancement technologique, et que l'investissement nécessite un coût de réputation très élevé, ce qui rend le capital plus prudent vis-à-vis de l'investissement dans le Web3.
C'est aussi pour cela que nous remercions le professeur Yao Qizhi, qui a accepté de nous soutenir, ce qui a permis l'entrée de capitaux par la suite.
La cryptomonnaie et l'économie des jetons ne sont pas équivalentes à Web3
Tout d'abord, bien que le concept de Web3 ait été proposé, la véritable nature de Web3 n'a pas encore été présentée ; pour l'instant, il n'y a que des idées et des éléments de philosophie sous-jacente, sans mise en œuvre concrète.
Beaucoup de gens disent que les oncles et les tantes en Chine ne sont pas des utilisateurs de Web3, alors je me demande vraiment qui sont les utilisateurs de Web3. Les utilisateurs qui spéculent sur les cryptomonnaies dans le secteur des cryptos sont-ils des utilisateurs de Web3 ? Certaines personnes diront certainement que non, ce sont des spéculateurs ; beaucoup de gens disent que ce sont des utilisateurs de la Blockchain, mais le plus grand d'application sur la Blockchain, OpenSea, a environ 30 000 utilisateurs actifs par jour. Ces personnes sont-elles vraiment les utilisateurs de Web3 que nous devons servir ? Ce que nous faisons, c'est créer des applications pour ces 30 000 personnes ? Cela représente encore un grand écart par rapport à ma vision de Web3.
Si l'on considère que les centaines de millions d'utilisateurs de ces applications comme Facebook, Tencent, Alibaba, Instagram, etc., sont des utilisateurs de Web2, et que les utilisateurs de la blockchain sont des utilisateurs de Web3, alors le potentiel nombre d'utilisateurs cibles est seulement de 30 000, même en ajoutant les utilisateurs du secteur des cryptomonnaies, cela ne ferait qu'un million. Je pense donc que l'industrie Web3 est trop petite et ne vaut pas l'engagement si passionné de tant de personnes. Nous n'osons pas dire que c'est la troisième génération d'Internet, et je pense que c'est une erreur de pensée très importante pour de nombreux entrepreneurs en ce moment, et cela a déjà formé une chaîne de mépris sévère, considérant que seuls les utilisateurs "sortis" de la chaîne, les utilisateurs sur la chaîne et ceux qui ont accepté les clés privées et les phrases de récupération sont des utilisateurs de Web3.
Actuellement, le déploiement de Web3 vient à peine de commencer. Des jeux comme « Axie Infinity » et « StepN » ont tenté quelques expériences, mais peut-être à cause des modèles économiques ou des résultats du jeu entre les utilisateurs participants et le modèle économique, leur impact n'a pas pu se maintenir. À leur apogée, le nombre d'utilisateurs était d'environ un million, ce qui est encore loin du niveau d'utilisateurs de Web3 que j'imagine. S'il n'y a pas encore d'applications avec des millions d'utilisateurs actifs quotidiens, voire des centaines de millions, je pense que l'ère de Web3 n'est pas encore arrivée et que les concepts de Web3 n'ont pas été réellement expliqués.
Parler de Web3, c'est parler de l'économie des tokens, mais ce ne sont pas la même chose.
Web3 prône l'assetisation des données personnelles, et les données assetisées n'ont pas nécessairement besoin d'être accompagnées de jetons. Par exemple, le jeton lié à l'âme mentionné par Vitalik Buterin (Soulbound token), toute institution ou individu en ligne ou hors ligne peut envoyer ce type de jeton à votre portefeuille, ce qui équivaut à votre étiquette, qui restera toujours dans votre portefeuille, non négociable. Une étiquette non négociable n'a-t-elle donc aucune valeur commerciale ? Ce n'est pas le cas, d'innombrables entreprises Internet peuvent vous fournir des services basés sur vos étiquettes de données, de nombreux scénarios commerciaux de marketing ciblé seront liés aux étiquettes, et à ce moment-là, il y aura naturellement de la valeur commerciale. De plus, ces frais de marché pour le marketing ciblé.
Cette page peut inclure du contenu de tiers fourni à des fins d'information uniquement. Gate ne garantit ni l'exactitude ni la validité de ces contenus, n’endosse pas les opinions exprimées, et ne fournit aucun conseil financier ou professionnel à travers ces informations. Voir la section Avertissement pour plus de détails.
10 J'aime
Récompense
10
7
Reposter
Partager
Commentaire
0/400
GateUser-b1567490
· 08-13 01:58
Consortium Blockchain est un enfant déformé.
Voir l'originalRépondre0
GateUser-f5947f3b
· 08-13 00:39
Asseyez-vous bien et préparez-vous, To the moon 🛫
Voir l'originalRépondre0
GateUser-c51beef1
· 08-12 22:19
Asseyez-vous bien et attachez-vous, ça décolle bientôt To the moon 🛫
Voir l'originalRépondre0
GateUser-c51beef1
· 08-12 22:19
Asseyez-vous bien et attachez-vous, ça décolle bientôt To the moon 🛫
Voir l'originalRépondre0
VirtualRichDream
· 08-12 19:05
Consortium Blockchain n'est pas attrayant ?
Voir l'originalRépondre0
¯\_(ツ)_/¯
· 08-12 19:04
Il n'y a pas de différence entre le réel et le fictif.
Voir l'originalRépondre0
SurvivorshipBias
· 08-12 18:56
La vraie question est laquelle des blockchains publiques survivra.
Conflux Zhang Yuanjie : L'avenir du Web3 en Chine repose sur la Blockchain publique pour déchiffrer les malentendus de l'industrie.
Conflux Zhang Yuanjie : Blockchain publique est l'avenir du Web3 en Chine
En tant qu'entrepreneur dans la Blockchain publique Web3 en Chine, Zhang Yuanjie, co-fondateur de Conflux, estime qu'il existe de nombreux malentendus concernant l'industrie Web3 en Chine.
"Web3 est la cryptomonnaie, la Chine n'autorise pas la cryptomonnaie", donc il n'y a pas de Web3 en Chine. De tels propos sont répandus, mais la cryptomonnaie n'est pas Web3, c'est juste une application phare dans l'écosystème actuel de Web3. Selon Zhang Yuanjie, la raison de cette perception est davantage due au fait que "les personnes liées à la cryptomonnaie détiennent un pouvoir de parole et de domination au sein de la communauté actuelle des utilisateurs de Web3".
Et selon lui, l'affirmation selon laquelle "les chaînes de consortium domestiques sont conformes, tandis que les chaînes publiques ne le sont pas" est une grande méprise. "Il n'existe aucune politique disant que la technologie des chaînes publiques est interdite dans le pays. Les autorités de régulation nationale ont laissé quelques opportunités pour avancer prudemment dans ce domaine, c'est aussi la raison pour laquelle nous pouvons travailler normalement ici." Quant à la prévalence des chaînes de consortium, il pense que c'est complètement le comportement des grandes entreprises d'Internet de l'ère Web 2.0 cherchant à s'approprier le discours sur la blockchain, car "la chaîne de consortium est une version déguisée de base de données centralisée, représentant une technologie obsolète, et est la continuité des îlots de données et des oligopoles de données du passé de l'Internet."
Concernant la tendance actuelle des collections numériques, le marché chaotique des cryptomonnaies et l'industrie DeFi, Zhang Yuanjie estime que tout cela ne représente pas le véritable Web3. "Ce à quoi ressemble vraiment Web3 n'a pas encore été présenté, il n'y a actuellement que des idées et des éléments philosophiques sous-jacents, cela n'a pas encore été concrétisé."
Qu'est-ce que le concept de Web3, qui sont les utilisateurs de Web3, et comment les startups Web3 devraient-elles se développer dans le pays ? Lors de cette interview, Zhang Yuanjie a également abordé de nombreux sujets, ce qui nous a beaucoup appris.
On peut dire qu'avant de lire cet article, toutes vos compréhensions de Web3 pourraient être erronées.
Points clés de cet article :
Actuellement, l'Internet est dominé par de grandes entreprises qui monopolisent les données, formant ainsi des îlots de données. Le coût du trafic devient de plus en plus élevé, et les données personnelles sont réparties entre quelques grandes entreprises, rendant les opportunités d'entrepreneuriat sur Internet de plus en plus rares, et l'ensemble du secteur est bloqué. Je pense que Web3 a en fait des opportunités.
Si aucune application avec des millions d'utilisateurs actifs par jour, voire des centaines de millions, n'est encore apparue, je pense que l'ère du Web3 n'est pas encore arrivée et que le concept de Web3 n'a pas été réellement décrit.
Ceux qui parlent toujours de tokens et d'économie des tokens sont en fait tombés dans le piège de l'argent, et ne se soucient plus des besoins les plus essentiels de la vie quotidienne humaine. Ils ne partent plus des besoins des utilisateurs, mais concentrent toute leur attention sur comment créer rapidement de la richesse et en récolter les fruits.
Dans le monde entier de la blockchain, la véritable décentralisation n'a jamais réellement existé, c'est plutôt un processus de désintermédiation.
Penser que les chaînes de consortium sont conformes, tandis que les chaînes publiques sont non conformes, est en réalité une mauvaise interprétation des lois nationales, confondant certaines campagnes de communication des grandes entreprises d'Internet avec des lois et règlements nationaux.
Pour que le Web3 devienne mainstream et atteigne davantage d'utilisateurs d'Internet, il doit trouver un endroit sur Terre pour s'installer, conforme aux lois et règlements locaux ainsi qu'aux réalités nationales.
Web3 n'est qu'un composant technique de l'entrepreneuriat sur Internet, ce n'est pas tout, ne renversez pas l'ordre des choses.
État actuel de l'écosystème des blockchains publiques en Chine
Conflux est une Blockchain publique, c'est-à-dire l'infrastructure de base du Web3. On peut le considérer comme un registre distribué décentralisé, principalement utilisé pour l'émission d'actifs numériques. La théorie de développement de Conflux a été établie en 2018, après 2 ans de recherche et développement, elle a été lancée et fonctionne depuis plus de 2 ans sans aucune interruption, ayant également réussi plusieurs fork majeurs.
Conflux se concentre principalement sur l'écosystème Web3 national, avec déjà plus de 8 millions de collections numériques émises sur Conflux, plus de 3 millions d'utilisateurs indépendants, ayant servi plus de 300 marques IP, et incubé plus de 70 entreprises réparties dans les domaines des collections numériques, du Web3 et des infrastructures.
L'année dernière, après que la banque centrale a publié un document pour retirer les transactions de cryptomonnaie, avec la clarification des politiques, les opportunités pour les entrepreneurs sont également devenues claires. De plus, avec la popularité des objets de collection numériques ces deux dernières années, de nombreuses entreprises ont commencé à expérimenter dans le domaine du Web3, ce qui est également une des raisons pour lesquelles notre écosystème a connu un développement relativement rapide cette année.
Récemment, Jay Chou a lancé des boîtes mystères dans le métavers, contenant un morceau qui n'avait jamais été publié auparavant, intitulé "Métro de New York". Les boîtes mystères ont rencontré un grand succès et ont même fait les tendances sur Weibo, ce qui constitue un exemple typique de l'accessibilité des actifs numériques au grand public.
McDonald's Chine a émis des objets numériques destinés à ses employés internes via Conflux ; le Journal de la Libération a créé des objets numériques à partir de combinaisons aléatoires de ses premières pages au fil des ans, les offrant gratuitement aux lecteurs. Nayuki's Tea a lancé l'année dernière une carte de prévente pour des personnages numériques et a également mis des objets numériques sur Conflux, avec des ventes de près de 200 millions de RMB en trois jours.
De plus, il y a eu des collaborations avec certaines marques automobiles, de sport et de la culture geek, comme Ford Mustang, Qin Shi Mingyue, etc., qui ont toutes fait des essais dans le Web3.
Le domaine des collections numériques est déjà très mature, cependant, l'ensemble du marché est en phase de contraction, de nombreuses entreprises explorent activement comment combiner les collections numériques avec le marketing, les réseaux sociaux et l'économie collaborative.
Prenons un exemple lié au marketing. L'application de collection numérique TaoPai, incubée sur Conflux, a lancé une série de collections numériques d'avatars appelée "Les Amis de Kaozai". Cette marque a collaboré avec une petite marque de mode française pour concevoir des vêtements qui ont été présentés lors de la Shanghai Fashion Week et ont attiré l'attention des acheteurs qui souhaitent passer des commandes pour une vente hors ligne. Ainsi, les utilisateurs possédant des avatars sur ces vêtements recevront automatiquement des dividendes des ventes de la propriété intellectuelle. De plus, lorsque les vêtements seront produits, tous les détenteurs d'avatar deviendront automatiquement des franchisés, avec une part de bénéfice plus élevée que les autres. Ils peuvent participer à la distribution via un mini-programme. Étant donné qu'ils doivent payer la totalité à l'avance, ils peuvent directement obtenir des commissions. Ensuite, le fabricant produira les vêtements en fonction des commandes. C'est un modèle typique de C2M (Customer-to-Manufactory), sans inventaire, avec 100 % de prépaiement. De plus, il utilise un concept de marketing décentralisé et s'associe à des biens physiques, ce qui correspond à la tendance économique en Chine qui consiste à "promouvoir le réel par le virtuel".
Il existe également des mécanismes combinant le social, par exemple certaines entreprises proposent : détenir un NFT permet d'accéder à un groupe d'utilisateurs, et en le vendant, on est automatiquement retiré du groupe ; détenir un NFT permet de soumettre des propositions et de voter, transformant ainsi les objets numériques en billets d'entrée ou en badges pour rejoindre une organisation. Cela peut également être associé à des événements en personne, servant de passe pour la communauté.
Il y a aussi de nombreuses entreprises qui souhaitent placer des actifs de données sur Conflux, par exemple, "Black Myth: Wukong" a mis en vente publique le modèle 3D de ses objets de jeu en tant qu'actifs numériques.
Il y a aussi la création de contenu collaborative, où je n'ai pas encore vu de bons exemples. Cependant, des marques IP comme Happy Mahua et Wan Wan Mei Xiang ont déjà collaboré avec des entreprises de l'écosystème Conflux, essayant d'attirer davantage d'entrepreneurs à participer à leur économie de créateurs. L'économie des créateurs est une partie très importante de l'ensemble d'Internet. Par exemple, les droits d'auteur de la musique sont maintenant essentiellement monopolisés par QQ et NetEase Cloud Music, ce qui rend difficile pour les producteurs de musique de niche de générer des revenus. Ce problème peut-il être résolu grâce aux NFT et à la philosophie de la Blockchain publique ? C'est quelque chose que j'attends avec impatience.
En 2018, lorsque j'ai rejoint ce secteur, il n'y avait pas encore cette notion de Web3, ce n'était pas non plus un sujet d'intérêt général. À l'époque, je travaillais dans une institution financière traditionnelle et je pensais que mes talents n'étaient pas pleinement exploités. Mon bon ami, le professeur Long Fan, a dit qu'il voulait réaliser un projet de Blockchain publique. J'apprécie vraiment cette opportunité d'entrepreneuriat, mais à l'époque, de nombreux ICO (émissions de jetons) notoires provenaient de la Blockchain publique, et l'ensemble du secteur avait perdu confiance dans la technologie blockchain, ce qui me laissait un peu perplexe.
Il y a plusieurs raisons qui m'ont conduit à prendre la décision finale de me lancer dans l'entrepreneuriat.
Tout d'abord, il y a la finance ouverte, ou finance décentralisée (Defi), qui est fortement liée à mon parcours financier. Je suis également très intéressé par ce sujet.
À ce moment-là, j'ai également réalisé que lorsque les données des serveurs des entreprises centralisées ou des entreprises Web 2.0 deviennent des étiquettes de données publiques, ces données peuvent être récupérées et analysées par n'importe quel tiers ou développeur neutre. Sur cette base, il est possible de développer une infinité de services Internet sans barrière ni contrôle d'accès pour les utilisateurs. Les utilisateurs peuvent maximiser la valeur qu'ils génèrent sur Internet, sans être exclusifs à une seule entreprise.
Cette idée de Web3 me fait croire fermement que l'industrie a en effet un avenir, et représente absolument une direction technique avancée. Par la suite, lorsque les gens ont plaidé pour le Web3, ce concept a également été expliqué plus clairement.
À l'heure actuelle, sur Internet, les grandes entreprises monopolisent les données, formant autant d'îlots de données, le coût du trafic devient de plus en plus élevé, et les données personnelles sont partagées entre quelques grandes entreprises, rendant les opportunités d'entrepreneuriat sur Internet de plus en plus rares, l'ensemble du secteur étant dans une impasse. Je pense que le Web3 a en réalité des opportunités, de plus en plus d'entrepreneurs commencent également à entrer dans ce domaine.
En 2018, le concept de Web3 n'était pas encore largement accepté, et c'était justement le début du marché baissier de la blockchain, une période de prolifération des ICO, où la perception de l'industrie de la blockchain était celle d'une industrie de fraude. Bien que l'on sache que la technologie blockchain est un symbole de progrès, personne ne savait dans quel contexte elle pourrait être appliquée, et à cette époque, il n'y avait pas encore d'écosystèmes comme DeFi.
Et quand je parle aux investisseurs, je ne parle pas de la logique du Web3, mais plutôt des concepts de la blockchain publique comme Didi et Meituan, ainsi que de l'économie collaborative et des réseaux de paiement. Les investisseurs ont de grandes réserves sur cette question elle-même, et nous, en tant que fournisseur d'infrastructures, n'avons pas non plus de confiance quant à la direction que prendra l'écosystème à l'avenir.
Ensuite, c'est parce que la vague de fraudes liées aux ICO a terni l'avancement technologique, et que l'investissement nécessite un coût de réputation très élevé, ce qui rend le capital plus prudent vis-à-vis de l'investissement dans le Web3.
C'est aussi pour cela que nous remercions le professeur Yao Qizhi, qui a accepté de nous soutenir, ce qui a permis l'entrée de capitaux par la suite.
La cryptomonnaie et l'économie des jetons ne sont pas équivalentes à Web3
Tout d'abord, bien que le concept de Web3 ait été proposé, la véritable nature de Web3 n'a pas encore été présentée ; pour l'instant, il n'y a que des idées et des éléments de philosophie sous-jacente, sans mise en œuvre concrète.
Beaucoup de gens disent que les oncles et les tantes en Chine ne sont pas des utilisateurs de Web3, alors je me demande vraiment qui sont les utilisateurs de Web3. Les utilisateurs qui spéculent sur les cryptomonnaies dans le secteur des cryptos sont-ils des utilisateurs de Web3 ? Certaines personnes diront certainement que non, ce sont des spéculateurs ; beaucoup de gens disent que ce sont des utilisateurs de la Blockchain, mais le plus grand d'application sur la Blockchain, OpenSea, a environ 30 000 utilisateurs actifs par jour. Ces personnes sont-elles vraiment les utilisateurs de Web3 que nous devons servir ? Ce que nous faisons, c'est créer des applications pour ces 30 000 personnes ? Cela représente encore un grand écart par rapport à ma vision de Web3.
Si l'on considère que les centaines de millions d'utilisateurs de ces applications comme Facebook, Tencent, Alibaba, Instagram, etc., sont des utilisateurs de Web2, et que les utilisateurs de la blockchain sont des utilisateurs de Web3, alors le potentiel nombre d'utilisateurs cibles est seulement de 30 000, même en ajoutant les utilisateurs du secteur des cryptomonnaies, cela ne ferait qu'un million. Je pense donc que l'industrie Web3 est trop petite et ne vaut pas l'engagement si passionné de tant de personnes. Nous n'osons pas dire que c'est la troisième génération d'Internet, et je pense que c'est une erreur de pensée très importante pour de nombreux entrepreneurs en ce moment, et cela a déjà formé une chaîne de mépris sévère, considérant que seuls les utilisateurs "sortis" de la chaîne, les utilisateurs sur la chaîne et ceux qui ont accepté les clés privées et les phrases de récupération sont des utilisateurs de Web3.
Actuellement, le déploiement de Web3 vient à peine de commencer. Des jeux comme « Axie Infinity » et « StepN » ont tenté quelques expériences, mais peut-être à cause des modèles économiques ou des résultats du jeu entre les utilisateurs participants et le modèle économique, leur impact n'a pas pu se maintenir. À leur apogée, le nombre d'utilisateurs était d'environ un million, ce qui est encore loin du niveau d'utilisateurs de Web3 que j'imagine. S'il n'y a pas encore d'applications avec des millions d'utilisateurs actifs quotidiens, voire des centaines de millions, je pense que l'ère de Web3 n'est pas encore arrivée et que les concepts de Web3 n'ont pas été réellement expliqués.
Parler de Web3, c'est parler de l'économie des tokens, mais ce ne sont pas la même chose.
Web3 prône l'assetisation des données personnelles, et les données assetisées n'ont pas nécessairement besoin d'être accompagnées de jetons. Par exemple, le jeton lié à l'âme mentionné par Vitalik Buterin (Soulbound token), toute institution ou individu en ligne ou hors ligne peut envoyer ce type de jeton à votre portefeuille, ce qui équivaut à votre étiquette, qui restera toujours dans votre portefeuille, non négociable. Une étiquette non négociable n'a-t-elle donc aucune valeur commerciale ? Ce n'est pas le cas, d'innombrables entreprises Internet peuvent vous fournir des services basés sur vos étiquettes de données, de nombreux scénarios commerciaux de marketing ciblé seront liés aux étiquettes, et à ce moment-là, il y aura naturellement de la valeur commerciale. De plus, ces frais de marché pour le marketing ciblé.